Nicolas voulait skier dans les Alpes. Il voulait tellement le faire qu'il s'était levé à cinq heures de matin pour partir. A neuf heures, il arriva à la station d'Alpe d'Huez.
Nicolas voulait vivre. Il voulait tripper, avoir des sensations fortes, sentir son instinct commander son corp. Quand il arriva à la station, il leva ses yeux vers le sommet. C'était haut. Il distinguait faiblement une pointe, cachée par d'épais nuages blancs comme la neige.
Nicolas voulait aller le plus haut possbile. Le sommet, nommé le pic d'argent, était redouté de tous les skieurs, sauf les meilleurs. D'ailleurs, la station mettait bien les gens en garde les skieurs contre le pic d'argent. "Attention, piste de haute montagne, skieurs expérimentés seulement".
Nicolas n'était pas un bon skieur. Il n'était pas non plus prêt; il n'avait pas skié de la saison. Mais ce sommet, il le voyait comme son défi.
Trente minutes de montées. 3 300 mètres d'altitude.
Nicolas était au dessus des nuages. Il était entouré de montagnes de roc et de pics. De là, il ne discernait même plus le village en bas de la montagne. Il se sentait seul au milieu des Alpes, avec simplement quelques autres skieurs.
La piste que Nicolas devait affronter, et il n'y avait aucune alternative possible, s'appellait La Forteresse noire. "Cool..."
La Forteresse noire était à pic et étroite, entre un mur de roc et une falaise de neige. Nicolas n'y skia que quelques secondes avant de sentir la peur l'envahir, le stress et l'adrénaline le dominer. Nicolas avait voulu se mettre en haut, maintenant il y était et la seule chose qu'il voulait, c'était arriver saint et sauf en bas. La neige était glissante, la piste trop étroite pour son parrallèle. Nicolas skiait pour survivre.
Il tomba souvant. Quand il tombait, sa seule préocuppation était de rester sur la piste. Ses jambes tremblaient, à cause de l'effort et de la peur. Nicolas avait voulu affronter cette montagne, et il se sentait perdre le combat. Au milieu des immenses pics de roc de millieurs d'années, Nicolas, jeune être vivant et ephémère, se mesurait à l'une des pistes le plus connues de France.
Nicolas cherchait son rythme. Gauche, droite, à pic, passerelle de neige, droite, gauche mais pas trop... Ca dessendait vite. Vieille et habitué, la montange lui imposait son rythme, et elle le jugeait à sa capacité à s'y adapter.
Une heure et demie plus tard, Nicolas arriva à la station. Il était en sueur, ses jambes tramblait encore, son coeur battait à toute allure. Il n'avait pas l'air d'aller bien, mais il affichait un grand sourrire.
Parce qu'il voulait vivre, Nicolas était monté en haut du pic d'argent. Parce qu'il voulait survivre, il avait tout fait pour descendre correctement La Forteresse noire. Le savoir ou son absence ne lui disait plus rien, son instinct et ses endorphines le comblaient.
samedi 10 mars 2007
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6 commentaires:
Oui mais as-tu vu des morts? C'est ce que les gens veulent savoir : as-tu vu des morts? ;-)
Monsieur, vos propos me répugnent.
;-).
Vous, cher, ne savez pas faire de la Littérature ;-)
(ahahah! xx)
Moi, ne pas savoir en faire? Non Monsieur, moi, je ne sais pas en lire. C'est vous qui ne savez pas en faire! ( :-D )
Peuh! Très cher! vous saurez que c'est à la jeunesse de s'exprimer et à la jeunesse de dire ce qu'est la littérature et ce qu'elle n'est pas!
Moi je suis jeune, pas vous! Meh!
(...)
Okay, l'argument n'était pas bon; qu'à cela ne tienne! il est vrai! nous faisons de la littérature tous les deux!
bon maintenant quand est-ce qu'on se bat dans boue? (Grommelle...)
C'est pas parce que tu racontes ta vie à la troisième personne que tu fais de la littérature!
Et en plus qui peut se targuer ici de savoir lire la littérature sinon Maxime Catellier? Pfeuh! Débat caduque si tu veux mon avis; je retourne manger
Ok, c'est bon. Faisons la paix sur ce billet.
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