jeudi 8 février 2007

Chasse

Les nuages étaient rares et le soleil avait amorcé sa descente. La lumière orangée éclairait les toits roses des maisons de Lyon et, devant telle nature, l'instinct du chasseur vint habiter Nicolas.

Il prit en vitesse son équipement et parti à pieds dans les rues, sans planification, guidé par son instinct.

Exercice de style s'il en est un, Nicolas avait choisi de chasser avec un petit calibre. Du 28 millimètres. A l'heure où les gens finissaient de travailler, dans les étroites rues européennes, Nicolas n'eut aucune difficulté à trouver des cibles.

La première cible fût une lycéeene. Puis un jeune homme dans la vingtaine. Et un vieillard. Un chat perché sur un arbre. Et ensuite, deux femmes d'âge mûr, d'un seul coup. Un chauffeur de camion.

Il s'amusait bien mais il commeçait à trouver le travail au 28 millimètres difficile. Il passe à 70 millimètres, calibre qui assurait un précision beaucoup plus raisonnable.

Une petite fille et sa mère. Un garçon qui jouait au foot (soccer!) dans la rue. Un étudiant barbu de l'université. Et, un peu d'acharnement, Nicolas se permit un rafale sur la boulangère qui quittait son commerce.

C'est alors que Nicolas vit la cible rêvée. Une petite femme aux cheveuns bruns et long et aux yeux verts qui parlent. Elle ressemblait à Mikka. Pour ce genre de shooting Nicolas allait avoir besoin d'un maximum de précision. Il sortit l'artillerie lourde, son 300 millimètres.

Nicolas devait se concentrer. Le shooting au 300 millimètres est très difficile sans préparation, c'est un calibre tellement précis qu'il faut normalement se servir d'un trépied ou d'un point d'appuis. Alors Nicolas devait anticiper.

Nicolas observait sa proie. Il suivait sa piste fraîche, analysait ses gestes, déduisait son itinéraire. Il la sentait penser en même temps qu'il pensait lui-même, toute son attention était focalisée sur sa proie.

A quelques centaines de mètres d'un parc, il se postionna stratégiquement. Il posa son appareil sur une borne fontaine, régla la vitesse, nettoya la lentille une dernière fois. Entre deux passants en avant plan, devant la grande fontaine au centre du Parc, la jeune femme passa au centre de la mire. Une demie seconde plus tard, a l'exact bon moment, Nicolas appuya sur le déclencheur.

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