Jolie étudiante en droit, Caroline était venue en France pour venir voir des ses yeux cette vieille Europe, dont elle avait tant rêvé. Depuis qu'elle avait fuit l'épouvantable cocon familial de Gatineau pour aller étudier à Montréal, puis à Québec, elle voyageait dès qu'elle le pouvait. Elle avait passé trois semaines en Chine entre deux sessions de Cégep, puis un mois au Sénégal avec une amie, et maintenant elle était à Paris pour cinq mois. Bien qu'elle était jolie et intelligente, ses relations amoureuses ne duraient jamais longtemps; aucun homme n'arrivait à comprendre tout ce qui s'agitait dans la tête de cette fille qui fuyant constemment ce qu'elle avait.
Pour Caroline, arriver à Paris, c'était comme avoir sa piqûre pour un junkee. Ce n'était pas bon, ce n'était pas exaltant, c'était nécessaire. Elle prenait sa dose d'inconnu, et, pendant qu'elle le faisait, elle n'avait pas à penser à ce qu'il l'avait amené à le faire.
Droguée des voyages, Caroline, malheureuse mais souriante, attendait Nicolas dans une gare Parisienne.
Un peu plus d'une semaine plus tôt, en arrivant à Paris, Caroline et Nicolas s'étaient parlé quelques minutes. Pour Caroline, rencontrer Nicolas avait été une expérience. Nicolas la changeait, il la repaysait. Avec Nicolas, Caroline se sentait chez elle, un sentiment qu'elle ne comprenait pas encore, qui la bouleversait, mais qu'elle appréciait. Elle apprit que Nicolas partait à Lyon et, déçue, elle lui dit de l'avertir s'il passait par Paris. Ce qu'il fit.
Nicolas rejoint donc Caroline, et ensemble ils partirent pour le cimetière du Père Lachaise. Nicolas avait un plan très simple : prendre des photographies du légendaire cimetière tout en discutant avec une jolie étudiante en droit.
Les deux étudiants discutèrent donc. Ils parlèrent de la France, de politique, de voyages, des études et du Québec. Caroline se sentait bien, sans trop comprendre ce qui se passait. Elle se demanda si elle n'était pas amoureuse, mais quelque chose au fond d'elle lui indiquait que ce n'était pas ça, que ce qu'elle sentait était tout autre. Caroline était un peu confuse, mais heureuse.
Et alors Nicolas parla de chez lui.
Sans trop comprendre pourquoi, Caroline se sentit mal. Elle voulut crier.
Elle ne comprenait plus rien, à cause du voyage, à cause de Nicolas, à cause d'un drôle de sentiment qu'elle avait avec lui, et surtout à cause de toutes ces années à fuir un vide qui ne cessait de revenir. Elle voulut crier, ne plus avoir peur de l'inconfort et se découvrir un chez elle qui ne serait pas Nicolas, un chez elle qui ne serait pas attaché à la présence de ce garçon qu'elle ne connaissait qu'à peine. Elle avait mal et ne comprenait pas. Elle voulut crier, mais elle n'en fit rien. Malaisée, elle ne dit rien et laissa peser un très lours silence.
Nicolas sentit ce silence, sentit que Caroline nétait pas à l'aise, mais ne savait pas comment réagir. Il continua la conversation, doucement, et Caroline s'y réintégra, doucement.
A la fin de l'avant-midi, Nicolas dû partir, parce qu'il avait un rendez-vous avec quelqu'un d'autre en après-midi. Nicolas et Caroline se dirent au revoir.
Dans le métro, en direction de sa prochaine destination, Nicolas songea au silence, à ce qu'il avait perçu de Caroline au cimetière du Père Lachaise. Il se demanda ce qu'il aurait pu faire, sans trop être capable de savoir. Il ressentit un malaise qui lui fit penser à son histoire avec Gabrielle, et il réfléchit à tout ça pendant le reste de son trajet.
Dès que Nicolas quitta son champ de vision, Caroline sentit l'habituel vide revenir. Incapable de le surmonter, elle décida d'aller visiter l'arc de triomphe. Elle pensa un peu moins au vide, et se sentit un peu moins mal.
samedi 3 février 2007
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5 commentaires:
désolée, Nic, mais je n'aime pas vraiment ce texte. il y a quelque chose qui cloche. ça sonne faux.
Je dois t'avouer que moi aussi je le trouve bizarre. J'avais comme trop une impression de déjà-vu. Pis vu que tu «contrôles» Caroline un peu comme tu le faisais avec Émilie, ça fait comme si tu mélangeais Deux fois une vie avec Sombres Mots... En plus, tu parles même pas de Jim Morrison dans ton texte :P
Soit. De tout façon c'est un exercice de style, par une démonstration de puissance de style.
Il va falloir que tu m'expliques ce que tu entends par le contrôle d'Emilie, je suis pas certain de saisir là.
Et la tombe de Jim Morisson, elle n'est pas très impressionnante. ;-)
Je sais que ce n'est pas une démonstration de puissance de style. Sauf que comme une certaine Dinde l'a dit, c'est du déjà vu.
Tu as déjà écrit des tonnes de textes comme ça. Là tu as juste changé le Je pour une Elle (en plus tu as déjà écrit au féminin pendant un an, je pense qu'il est là le lien avec Émilie).
Tu maîtrise déjà ce style et tu le sais et ce nouveau blog était là (à moins que j'ai rien compris au Bedon l'autre fois) pour te donner un nouveau défi, pour diversifier ta plume.
Tu réussis très bien jusqu'à maintenant, mais ce texte (dans le cadre du blog, pas seul, tu vois où je fais la différence?)ne cadre pas. C'est pourquoi je t'ai dit qu'il a l'air faux.
M'enfin. Si je ne suis plus ton libre arbitre, je vais tout de même continuer de te dire carrément le fond de ma pensée, sinon ça ne sert à rien.
Pour le reste, Nic, j'aime beaucoup.
Pas bête. Je vais tenter d'accentuer la brisure de style entre les deux blogues.
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